Thomas Le Cren
Consultant Senior Social Messaging
Dark kitchen, effet d’aubaine ou vraie tendance durable ?
Dans le sillage de l’explosion des livraisons de repas à domicile, un nouveau phénomène est apparu en France récemment, celui des « Dark Kitchen », des cuisines sans salle entièrement dédiées à la vente en livraison. Ces dark kitchen sont nées il y a une dizaine d’années à Chicago, pour répondre à la demande des quartiers résidentiels isolés via des repas ready to eat. Les incertitudes liées à la crise du Covid ont exacerbé l’intérêt pour ce type d’entreprises et certains restaurateurs se lancent aujourd’hui dans cette nouvelle aventure culinaire.
…de quoi bouleverser les codes de la restauration à la Française !
Dans ces cuisines fermées, tout est pensé pour optimiser les délais de confection des plats. Certains s’inquiètent que ce business de la commodité éclipse les dimensions sociales et culturelles liées à la fréquentation des restaurants physiques. « La cuisine, pas l’usine ! » a récemment clamé le journaliste Stéphane Méjanès . Les acteurs de ce marché, eux, l’ont bien compris, il y a fort à y gagner du point de vue financier : loyer modéré, moindre masse salariale (pas de service), économie d’échelle…
Sortir de l’obscurité, un enjeu pour les néo-restaurateurs
Pour les nouveaux acteurs, l’enjeu reste de taille : exister sans ancrage physique. La start-up Française ‘Not so dark’ a ainsi créé et développé des marques virtuelles, pensées pour la livraison : pitas de chez Gaïa, empanadas Rosa Rita… Pour ce faire, la start-up étudie les tendances alimentaires du marché et collabore avec une agence marketing pour penser les logos, emballages et storytelling de ses marques ! Reste à relever challenge le plus important, celui de la visibilité sur les plateformes : séduire l’algorithme de Deliveroo ou Ubereats sans que celui-ci ne puisse goûter les plats !